Il n’est de chant que d’été où l’arbre assoiffé étranglé de cigales, tente de boire au ciel blanc, le ciel sourd, qui ne pardonne rien.
Midi fracasse La Colline de chaleur.
Les cloches hoquètent en leur gorge, sucent leur langue de bronze brûlant.
Les oiseaux halètent à la recherche du dernier souffle d’air.
Que sommes-nous pour croire à ce point à la vie, pour persévérer dans notre élan vers le ciel blanc muet et l’éternité de son ventre tiré sur les étoiles ?
Comme si le bleu du jour était vide et que seule la nuit offrait à nos têtes le casque d’or des constellations pour déchiffrer le secret du Monde.
Qui sommes-nous pour nous satisfaire de cette survie à parfum de piscine et de barbecue à léguer aux générations à venir qui, certes, viendront – elles sont déjà là ! – mais pour aller où ?
Qui sommes-nous pour espérer un sourire, une main, un regard, dans un monde où seuls les écrans parlent aux écrans – pour ne rien se dire ?
Du saint de glace du printemps au sein de feu de l’été, La Colline monte au ciel chaque nuit, en redescend chaque jour. Ce chemin à la forme d’un Paradis écrit en quelque livre secret caché sous un buisson en feu. Je n’en connais pas l’auteur, mais j’aime ce qu’il écrit.







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