Entre deux immeubles Belle-époque,
Sa joie déborde sur le trottoir,
Milles fleurs délicates s’extraient
de l’anonymat d’un jardin compressé.
Il ne déborde que pour donner.
Son exubérance n’est que don,
Son intempérance abandon.
Je préfèrerai toujours
Les lauriers en fleurs
Aux lauriers tressés.
La gloire de la fleur
Est dans son éphémère beauté.
Vivre généreux, prodigue et habité,
Mais mourir inconnu et déjà oublié.
L’ermite des villes
Se tient loin des carrières empesées,
Loin des grands destins stressés.
Fraîcheur d’un vent du soir
Sur son front emperlé,
Seule couronne dérisoire
Dont il veut bien se parer.
SR, 4 juillet 2024







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