La puissance publique de l’énergie entrepreneuriale (partie 2)

Pour faire rimer hypercroissance et hyperconscience !

L’anamnèse de notre système de valeurs ? Réouvrons les yeux.

Comprendre les causes et les conséquences de la déforestation, promouvoir l’égalité des chances, être dans un Mindset d’apprentissage permanent, lancer des Boards à impact pour les Scale-ups du Next 40 et du French Tech 120 avec d’autres critères de réussite…

Mais finalement… Qu’est-ce qu’une entreprise qui réussit ? Comment intégrer des critères de valeurs ? Pourquoi levons-nous des fonds ? Comment utiliser les fonds après une levée pour le bien commun ? Comment s’engager réellement dans une stratégie à impact, pour passer de l’hypercroissance à l’hyperconscience ? 
Être dans un état de grâce, regarder autour de soi, écouter la fréquence sacrée 528 Hertz, devenir un leader spirituel, adopter des démarches holistiques, réapprendre à s’émerveiller… Découvrons ensemble la suite des Anamnèses pour transformer notre système de valeur…

Elles permettront de guider à la fois les nouvelles générations d’entrepreneurs et les chefs d’entreprises qui souhaitent mettre en place au sein de leur organisation une éducation au service de la transition, et une stratégie à impact pour de VRAI. En effet, la recherche d’impact ne s’arrête pas à la mise en place de multiples actions par les entreprises. Il s’agit désormais de mesurer l’impact de ces actions. 

L’Anamnèse 6, pour transformer notre système de valeurs – sur les routes d’Hildegarde de Bingen, une Sainte « Super Star » !

Ne devrions-nous pas nous inspirer de l’œuvre d’Hildegarde de Bingen qui réunit d’impressionnantes connaissances et pratiques dans des domaines aussi divers que la botanique, l’alimentation, la médecine naturelle, la musique, l’écriture… 
Au-delà d’une vie dédiée à la mystique chrétienne, l’abbesse cultive une approche holistique de l’être humain dans son environnement. Plantes, animaux, pierres, éléments…

Comme l’énonce Navi Radjou, conseiller en innovation leadership, la nature est au cœur de ses remèdes pour soigner le corps et l’esprit.  Hildegarde de Bingen , Docteure de l’Église du 12ème siècle, elle a développé de nombreux talents, étant à la fois abbesse, mystique, visionnaire, illustratrice, compositrice, naturopathe, phytothérapeute, diététicienne, et écologiste. 
Ses « visions » de la Trinité et du Cosmos sont toujours en résonnance avec notre temps. La théorie antique des humeurs chez Hildegarde de Bingen, nous rappelle les 3 Doshas (3 humeurs) et les 5 Bhootas (5 éléments naturels) dans l’Ayurveda, la médecine traditionnelle indienne.

 Le magazine KAIZEN a consacré un hors-série sur Hildegarde de Bingen. Voici des extraits qui démontrent à la fois la force de caractère et l’impact de Hildegarde, mais aussi les défauts de notre société moderne patriarcale et hyper-cartésienne :

« Par son travail, Hildegarde a tout embrassé. Je ne dis pas ‘ tout pensé ‘ parce que c’est au-delà de la pensée, c’est vraiment quelque chose d’organique. Elle a pris les choses à bras-le-corps, elle a embrassé son temps. »

« Je suis plus épicurienne qu’ascète. Je ne suis pas dans l’austérité. Mais dans les chants d’Hildegarde, il y a une sobriété, une sobriété heureuse. »

« Lorsque Hildegarde prescrit une plante ou un ‘alicament’, c’est pour sa qualité vibratoire qu’elle le prodigue, en résonance avec le terrain du malade. C’est très musical. Et ceci vise à restituer au corps son formidable pouvoir d’auto-guérison. »

« L’œuvre de Hildegarde est moderne (car) Hildegarde pense le monde de manière holistique. Or, notre problème, aujourd’hui, est que la culturelle industrielle sépare tout : les âges, les sexes, les métiers, les matières, la vie, la mort. »

« Au lieu de coopérer avec nos différences, on les sépare pour faire de la monoculture. On cloisonne la nature et les hommes comme si c’étaient 2 choses différentes. Alors que la vie est un tout. Et cela est merveilleux. »

L’Anamnèse 7, pour transformer notre système de valeurs – Devenir sa propre médecine !

« La philosophie n’est vivante qu’au moment où elle vous permet de voir le, monde comme vous ne l’aviez jamais vu, plus réel, plus existante, plus exaltante aussi ». Alain Cugno.

Imaginez un être vivant. Vous, par exemple. Imaginez que vous rentrez à l’intérieur de votre corps et explorer son fonctionnement comme on le fait grâce à certaines images de synthèse. Vous découvrez une richesse de vie incroyable… Descendez maintenant de quelques degrés. Vous entrez dans le cœur, dans les tissus du cœur. Les cellules sont à l’œuvre, tels de petits soldats de l’horlogerie de précision du vivant. Parce qu’elles assument chacune leur fonction. Dans tous les organes de ce corps, chaque cellule compte comme une unité de transformation de la matière et de la production d’énergie. Elle naît, œuvre, crée, croit, se transforme. Elle fait partie d’un tout et travaille à son service. En échange ce tout lui renvoie le nécessaire pour œuvrer, créer, croître se transformer… C’est ainsi que se voient les humains qui composent ce que l’on appelle les peuples racines : cellules d’un grand corps vivant, donc la santé dépend de chacun d’entre eux, et dont dépend en retour leur propre santé. En médecine, on appelle cela l’homéostasie, c’est-à-dire le processus de physiologique qui, grâce à des mécanismes divers comme le rythme cardiaque, la respiration, la sudation, les sécrétions, préserve le milieu intérieur en équilibre. En humanité, on appelle cela l’harmonie. C’est-à-dire une qualité de l’échange de la relation qui maintient les systèmes et les différents niveaux des systèmes (organes, corps, groupes, milieux) en équilibre.

Ces sociétés racines, que l’on nomme aussi peuples premiers autochtones, indigènes ont la particularité de ne jamais avoir totalement coupé le lien avec la terre sur laquelle elles vivent, même si certaines ont adapté nos modes de vie moderne au cours des derniers siècles.

Ces peuples représentent 370 millions de personnes un peu partout sur la planète, répartie en 5 000 groupes environ. À travers ce lien avec leur terre, ils ont su préserver des traditions qui cultivent l’équilibre, des sagesses. Dans la vision de ces peuples ou tout est relié, elle participe de la santé des hommes à la santé du monde ; elles constituent l’oxygène de la pensée qui traverse l’humain pour maintenir l’unité de vie. Un oxygène qui semble manquer à nos sociétés modernes et qu’il est essentiel de remettre en lumière pour réoxygéner notre propre pensée.

Comme le rappelait l’anthropologue Jean Malaurie, « ‘les peuples racine’, sont à la source même donc partie intégrante – de la vie de l’humanité qui se construit sur notre planète, car ils sont susceptibles d’apporter aux nations avancées le second souffle indispensable pour affronter le nouveau siècle et ses formidables défis. »

L’Anamnèse 8, pour transformer notre système de valeurs – biodiversité naturelle et Biodiversité culturelle !

7 000 langues sont parlées dans le monde, mais 25 disparaissent chaque année.  À chaque fois, une grammaire disparaît ou quand une langue meurt, c’est aussi une « (autre) façon de voir le monde » qui disparait. Une douzaine de langue meurt tous les 10 ans. Ces langues décrivent une autre façon de voir le monde, qui n’existe pas dans les langues européennes. Chaque fois qu’un locuteur meurt, la langue s’appauvrit. Certaines distinctions entre des plantes similaires ou certaines descriptions de phénomènes météorologiques très précis et délimités dépendent d’un vocabulaire qui n’existe que chez les peuples qui les rencontrent. Les langues portent également la philosophie de leurs locuteurs. Le site Pangloss du CNRS – Centre national de la recherche scientifique est une archive ouverte de langues en danger et sous-documentée.

Aujourd’hui, avec l’éveil de la conscience écologique, on parle beaucoup de biodiversité et de durabilité – deux termes qui s’appliquent à la Nature et à notre modèle économique. Mais il est également vital de préserver et de régénérer la biodiversité culturelle de l’humanité qui contribue à la durabilité sociale et au bien-être psychologique des peuples. La biodiversité culturelle et la biodiversité naturelle sont intriquées et durabilité environnementale et durabilité sociale sont interdépendantes.

Les deux grandes questions à poser à nos gouvernements seraient : que vaut la nature ? Quelle est la valeur culturelle, symbolique ou commerciale d’un animal ou d’une plante ? Comment transformer notre système de valeurs ? 

Chacune dans sa langue, ces multiples communautés nous rappellent l’importance de la Nature pour nos vies. Les communautés autochtones d’Amérique Latine ont été les premières conscientes de la valeur de l’environnement, qui imprègne tant leur quotidien, leurs coutumes, leurs modes alimentaires ou vestimentaires. Elles sont les premières défenseuses, car, premières victimes des nouveaux systèmes de production : culture intensive, déforestation, exploitations minières, pollution de l’eau, expropriation, migrations forcées…

Dans un rapport publié lundi 11 juillet, les experts de l’IPBES estiment que ce que nous vivons est « étroitement lié à la manière dont la nature est valorisée dans les décisions politiques et économiques ». Ils regrettent que certaines décisions soient trop focalisées sur « les profits à court terme et la croissance économique » et se fassent « au détriment de la nature et de la société, ainsi que des générations futures ». Ces conclusions étaient déjà brièvement abordées dans certains textes, comme le dernier rapport sur l’utilisation durable des espèces sauvages, mais ce qui est intéressant, c’est que pour la première fois l’IPBES se penche exclusivement sur notre système de valeurs. 

L’Anamnèse 9, pour transformer notre système de valeurs – vers une Permaculture de l’intelligence pour un nouvel imaginaire !

Repenser la distribution d’Énergie de manière décentralisée, se reconnecter à travers le chamanisme… Une biodiversité d’intelligence pour une éducation au service de la transition. Allons découvrir cette permaculture de l’intelligence, ces sujets atypiques que l’on devrait retrouver dans notre système éducatif. Il est temps d’arrêter de penser en silo et de décloisonner notre système éducatif.
  1. la permaculture pour réoxygéner notre propre pensée !

Une technique, la permaculture ? Plutôt une véritable philosophie joyeuse et vertueuse qui nous permettrait, ensemble, de rêver à une inversion des tendances climatiques… Aller au bout d’une démarche de permaculture, c’est retrouver une forme d’autonomie alimentaire et énergétique.

Si tous les hommes adoptaient les principes de la permaculture, nous sortirions de la crise écologique que nous connaissons. Philosophie, posture, méthode, mode de vie, la permaculture est un peu tout ça… Un peu comme la « sobriété heureuse » prônée par Pierre Rabhi, ou comme Navi Radjou qui parle de sobriété « (Gen) heureuse » ou « (bien) heureuse ».  

À l’origine, ce sont les Australiens Bill Mollison et David Holmgren qui l’ont théorisée alors l’Australie connaissant une grave sécheresse, et mise en pratique sur 28 hectares en Tasmanie. Prendre soin de la Terre, prendre soin des hommes, produire en abondance et partager équitablement. Elle vise à créer des écosystèmes durables animés par l’homme et inspirés par la nature. Cette démarche peut-être bien plus qu’une pratique d’éco-agriculture, même si c’est dans ce domaine qu’elle s’est répandue. 
Elle est alors une approche d’écologie intégrale qui conjugue et articule plusieurs principes : l’observatoire de la nature et de ses fonctionnements, l’utilisation des énergies renouvelables, l’intégration des grands cycles saisonniers et naturels, la recherche des meilleures alliances, l’appréhension de toutes les chaînes de production allant jusqu’au recyclage des déchets dans l’écosystème considéré.

D’autres thématiques pourraient être abordés dans notre système éducatif dès le plus jeune âge, elles sont exposées ci-dessous. 
La santé Blue – la connexion à l’eau est inscrite dans notre mémoire ancestrale. Symbole de vie, de purification, mais aussi de mort, l’eau est une énergie incroyable qui parle à notre corps et à notre inconscient. Les anciennes civilisations l’utilisaient déjà pour ses multiples vertus thérapeutiques. L’eau aide à lutter contre les maladies dites de civilisation : dépression, maladies auto-immunes, diabète. Elle atténuerait les processus inflammatoires et les symptômes de stress post-traumatique. La conscience de l’eau – Explorer l’eau et ses mystères, aux confins de la physique quantique et de ses merveilleux pouvoirs, comme la prodigieuse mémoire de l’eau, l’eau comme incroyable véhicule informationnel. L’équilibre des chakras. On entend de plus en plus parler de nos chakras et on pourrait être tentés de se moquer un peu de ces centres mystérieux, car il est souvent compliqué d’appréhender ce qui ne se voit pas… Pourtant, ces portes invisibles dont on trouve les premières traces dans l’Inde antique il y a 4 000 ans, joue un rôle dans la circulation des énergies et notre bien-être global.  Jung – un voyage vers soi. “C’est seulement ici, dans la vie terrestre où se heurtent les contraires, que le niveau général de conscience peut s’élever. Cela semble être la tâche métaphysique de l’homme” nous dit Carl Gustav Jung… C’est  Frédéric Le noir  qui nous invite à le redécouvrir, car pour lui, c’est Jung qui a inventé le développement personnel, dans son dernier ouvrage. « Jung nous dit que nous avons tous à faire une alchimie intérieure, qu’il a appelé processus d’individuation » , « Ce qui nous aide à grandir en conscience ce sont les polarités « ,  « Beaucoup de troubles psychiques viennent du fait que l’on finit par croire que l’on est la personne, notre image sociale, ce que les autres attendent de nous » « Pour Jung, la vraie religion est intérieure, c’est la transformation de soi » « Avoir une vie spirituelle, avoir une vie symbolique, donner du sens à sa vie, ça nous aide à vivre ». La forêt – « Assieds-toi au pied d’un arbre et avec le temps, tu verras l’univers défiler devant toi » dit un proverbe africain. 
Depuis des siècles, l’arbre est un compagnon pour l’homme. Il est là, silencieux et par le vent dans ses feuilles, il nous parle à sa manière, si tant est que nous prenions le temps pour écouter. Et pourquoi les arbres nous fascinent tant ? Quels rôles ont-ils joués dans notre civilisation et surtout, comment pouvons-nous bénéficier de leur énergie pour mieux respirer et être en pleine santé ? Comment bien choisir son arbre et entrer en contact avec lui ? Comme le racontent les chercheurs du monde entier. Dans le documentaire Nature de pascale d’Erm, la fréquentation de la forêt aide à l’accroissement de nos défenses immunitaires, augmente nos capacités cognitives et est un puissant antidépresseur.
Nous pouvons nous inspirer des forêts aussi dans nos organisations. Comme nous le raconte si bien l’arbre du monde de Richard Powersn, les arbres et les forêts compensent leur immobilité par d’étonnants moyens de communication entre eux qui leur permettent de s’organiser et sont facteur de résilience.

3 – Réduire le gaspillage, puiser l’inspiration dans la nature, en privilégiant les démarches régénératives. S’il est une démarche cohérente avec cet engagement envers le Bio et le local, c’est bien la lutte contre le gaspillage. Le gaspillage alimentaire ne compte que pour environ un tiers de la masse de déchets produite chaque jour dans le monde et qui, peu à peu, étouffe la planète. Rien qu’en France nous jetons près de 2 900 emballages ménagers par secondes, dont seul 67 % sont recyclés. Le plus toxique son évidement, les plastiques, dont 8 millions de tonnes finissent chaque année dans les océans où ils polluent irréversiblement la chaîne alimentaire. Parabole de l’Anthropocène, au rythme actuel, les mers compteront en 2050 lus de plastiques que de poissions (estimation de la fondation Ellen Mac Arthur)

4 – Faire rayonner l’intelligence sociale dans les entreprises du CAC40 et les Scale-ups du Next 40… Transformer le système de l’intérieur, c’est aussi créer une nouvelle catégorie de leaders au service du développement durable : « les Introvateurs ». Des militants du progrès au sein de toutes les générations.  Flora Ghebali a d’ailleurs publié « Ma génération va changer le monde » un essai dans lequel elle défend des solutions pour transformer la société et amorcer une véritable révolution sociale. Le terme a été théorisé par la Harvard business Review France. Pour désigner une nouvelle génération de leaders : ces salariés plus conscients, plus proactifs, qui vont transformer l’entreprise de l’intérieur. C’est-à-dire, regarder son organisation et la transformer de l’intérieur. Commencer par modifier l’interne, les comportements individuels avant de faire des discours ou des rapports RSE.

Dans la nature, tout communique avec tout, et le fait que tout communique avec tout- fait. La nature a créé le seul système économique où, pour toute offre, il y a une demande. Aucun économiste, aujourd’hui, n’est en mesure de créer un système économique dans lequel il y aurait un pouvoir d’achat élevé et où, pour toute offre, il y aurait une demande. La raison pour laquelle nous produisons des déchets, c’est que nous produisons en ligne. Nous parlons d’obligations déchets, que sur le plan matériel. Un sac plastique usagé, c’est un déchet. La nature ne produit plus de telles choses, même si à une certaine époque, on peut considérer qu’elle en a produit, tout simplement parce qu’elle organise un speed dating des déchets.

Le pays qui saura résoudre l’équation nature/emploi au XXIe siècle sera le pays le plus puissant en termes de soft power. Les micro-nations qui le font déjà sont très puissantes (Singapour, Suisse, Suède…). Les grandes nations qui y parviendront seront les leaders culturels du monde de demain.

5 – Concevoir une économie en accord avec les limites planétaires.
Accompagner les milliardaires français comme Arnault, Pinault, Niel à suivre l’exemple de John Doerr, pour créer l’école du Climat sous le même modèle que Stanford University.  Developper des « Master of Science (MSc.) Strategy & Design for the Anthropocène.” Pour former des professionnels de différents domaines en y associant du design et de la gestion stratégique avec pour objectif :

  • De développer des moyens d’action pour transformer les organisations
  • D’adopter une approche prospective
  • De prendre en compte les perturbations écologiques liées à l’anthropocène pour trouver une voie d’avenir pour notre planète

6 –  la génération du passage à l’acte vers de nouveaux communs : l’eau bien commun, la réappropriation citoyenne de l’eau, l’agriculture nouvelle frontière urbaine, l’économie du don, implanter une agriculture durable, usage citoyen de l’argent, l’autonomie énergétique, le modèle coopératif, la Civic Tech, l’amélioration des service publics avec les GovTech, la physique quantique (l’une des plus grandes révolutions scientifiques du siècle dernier qui pourrait résoudre notre crise climatique), voir comment les algues pourraient tout changer et nous aider à résoudre en grande partie les problèmes  qui sont devant nous et en particulier le réchauffement des océan, leurs acidifications et le réchauffement de la planète de manière générale.  Elles pourraient être une solution pour réduire les emballages non-recyclables et en particulier le plastique, nourrir les individus et permettre à la terre de se reposer, et même réduire le méthane généré par les bovins. 

7 – Entreprise, quand le monde d’hier finance celui de demain – En France la loi pacte (2019), et les nouveaux statuts qui permettront aux entreprises de se qualifier comme « entreprises à mission » participent de la volonté d’inventer de nouvelles formes de régulation intégrant des critères d’analyse de performances autres que l’enrichissement des actionnaires. Soyons conscient qu’à l’heure où les financements publics se raréfient, ce sont les entreprises qui financent bien des programmes de conservation de la nature, bien des combats menés par des ONG, ainsi que de nombreuses grandes actions des sensibilisations à l’instar du film de Cyril Dion ou Human de Yann Arthus Bertrand. Les entreprises doivent aujourd’hui exprimer une double narration de leur projet. La première, traditionnelle, consiste à communiquer sur la qualité de leurs produits, la justesse de leurs prix, l’excellence des liens avec leurs clients, la transparence de leurs processus. Mais la seconde, qui est complémentaire, doit raconter à tout l’écosystème de l’entreprise (dont ses salariés, client, actionnaires, fournisseurs, futurs embauchés). Combien elle est investie et assume sa responsabilité sociétale pour rendre notre monde meilleur. Ce récit à deux entrées est très exigeant, car il ne peut souffrir d’incohérence : double récit ne signifie pas double langage. Mais il peut aussi devenir extrêmement fertile, car les entreprises sont des lieux d’innovation. De cette innovation dépends leur survie. Elles sont capables de mobiliser des moyens financiers plus importants que les acteurs publics et avec une agilité et une rapidité supérieure. L’énergie entrepreneuriale mériterait une autre puissance publique, car elle permet de résoudre les grands défis de société.

L’Anamnèse 10, pour transformer notre système de valeurs – Start-ups ? Un programme de relooking intégrale de mentalité, pour réveiller la sensibilité, l’écoute et la bienveillance.

1 – Pourquoi, en France, n’avons-nous toujours pas de licorne ou licoorne (coopérative en transition) industrielle verte ? Pourquoi les Start-ups cleantech françaises peinent-elles à atteindre une taille critique ? Comment faire pour que ces Start-ups séduisent les banquiers et les fonds d’investissement, qui se montrent jusqu’à présent plus friands de sujets digitaux à faible intensité capitalistique comme la marketplace ou la cryptomonnaie ? Des sujets dont l’impact environnemental est nul ou négatif… 
Trois actions qui pourraient changer la donne !
  • Les taux d’intérêts devraient intégrer une prime de risque « négative » pour les projets verts, c’est-à-dire récompenser le fait d’agir dans le domaine de la transition écologique, et à l’inverse, sanctionner ceux qui ne font rien en la matière.
  • Pour motiver les fonds d’investissement à s’intéresser davantage aux entreprises « vertes », leurs équipes de gestion pourraient être incitées à aligner leur modèle économique à l’intensité de leur soutien à la décarbonation. Concrètement, le régime fiscal avantageux octroyé aux «carried interests » pourrait être modulé en fonction de l’impact sur le contenu carbone réel des décisions d’investissement.
  • Les Start-ups EdTech, qui dessinent l’éducation du futur pourraient lancer un programme de relooking intégrale de mentalité, pour réveiller la sensibilité, l’écoute et la bienveillance. Et amener un peu de douceur et d’humanité dans ce monde de brute. Ou encore de développer tout un enseignement à destination de nos Présidents et élus pour les former à l’Anthropocène. 
À ce titre, à la suite d’une tribune signée par 17 personnalités dont Jancovici, Cyrulnik, Dion, Ludosk, appelant les ministres à se former à l’écologie, la première ministre en charge de la planification écologique Élisabeth Borne a annoncé que « les équipes ministérielles seront formées aux évolutions des problématiques environnementales et à leur intégration dans l’élaboration des politiques publiques ». Le but étant « d’engager l’ensemble du Gouvernement dans la planification écologique dans tous les domaines de l’État ». Un « grand plan de formation des fonctionnaires » sera également mis en place.
Cette action a pour but encouragera l’arrivée d’une nouvelle génération de leaders ou encore des salariés plus conscients, plus proactifs, qui transformeront l’entreprise de l’intérieur. 

Nous pourrions même aller plus loin…  
Et l’étendre aux fonds d’investissements et à leurs gestionnaires : les limited Partners (LPs), les General Partners (GPS), venture capital (VCs), Capital partners (CVCs)… et de manière plus générale à tout l’écosystème qui finance l’innovation et à ceux qui l’accompagne (incubateur, accélérateur, pôle emploi, région, collectivité…).  Car, à l’instar de Marion Cotillard et de Cyril Dion qui ont lancé une société de production (Newtopia) pour faire émerger un « Ecological Way of Life », notre plus grand défi pour une éducation au service de la transitons est  de « gagner la bataille culturelle » pour que les générations futures imaginent des solutions pour transformer la société et amorcer une véritable révolution sociale.

2 –    Une pédagogie de la sagesse par la culture de la joie…
Une joie contagieuse pour nous donner l’élan de devenir « un.e audaciel » comme le dit si bien Raphael Giodoano dans son ouvrage « le bazar du zèbre à pois ». Notre système éducatif est assez traditionnel dans la manière de transmettre. Le rapport à l’apprentissage vient de notre héritage. Il y a un ton qui est très diffèrent aujourd’hui, tout bouge très vite, et la relation au savoir a énormément bouger. Il y a 25 ans on avait des bibliothèques d’encyclopédies dans notre salon, et aujourd’hui cela ne sert plus à rien. Nos jeunes ont développé d’autres formes d’intelligence pour s’adapter au monde ; notre système éducatif est obsolète dans sa façon d’aborder l’enseignement. Aujourd’hui nous avons besoin d’inspirer la jeunesse autrement, leur faire confiance, les valoriser, sans qu’il soit obligé de rentrer dans une case… 

École de la sagesse, de la joie, l’art de se libérer de la peur en osant déployer son « audacité » : l’art de transformer sa vie pour trouver le chemin de l’accomplissement et du bonheur. Écoles climat pour oser rêver plus grand … Nous devons apprendre à cette jeunesse d’oser « mettre plus de vie dans la vie ».  

3 – Une leçon de bonheur – bienvenue au « Picasso » de demain les « Chief Happiness Officer »  (CHO)
Le happiness manager ou « responsable du bonheur » fait une entrée remarquée dans les bureaux. Créé par Google pour améliorer la productivité de ses salariés. Pour bien comprendre la création de ce nouveau métier, il faut remonter à sa source. « Google va s’appuyer sur une étude expliquant que le fait d’être heureux au travail améliore la productivité des salariés.  Un ingénieur reconverti dans le développement des personnes et leur bien-être et travaillant dans l’entreprise, Chade-Meng Tan, va créer le premier poste de happiness manager, que l’on surnommera « jolly good fellow ».Dans le même état d’esprit, des écoles allemandes, mais aussi suisses et autrichiennes ont fait ce pari : les professeurs enseignent aux élèves à être heureux. Dans certains établissements, le bonheur est même devenu une discipline scolaire à part entière, avec des leçons hebdomadaires et des évaluations. Voici à quoi ressemblent ces cours de bonheur. L’institut Fritz Schubert propose une formation aux professeurs pour enseigner le bonheur depuis 2009. Il a été créé par l’Allemand Ernst Fritz-Schubert, 74 ans, un ancien directeur d’école, qui a commencé à enseigner en 2007 la discipline du bonheur à ses élèves.

4 – Zèbres, à la découverte des chemins inconnus
Qualificatif attribué dans les années 2000 par la psychologue Jean Siaud- Facchin à des individus caractérisés par des attributs de personnalité de niveaux supérieurs à la moyenne. Ces « Hauts potentiels » n’ont pas seulement des capacités intellectuelles affûtées, ils disposent aussi d’une sensibilité accrue. Leur pensée en arborescence (non-linéaire contrairement à la majorité des gens) couplée à cette hypersensibilité fait d’eau des êtres doués d’une forte aptitude à appréhender ce qui les entoure et à relier les choses entre elle, y compris à un niveau subtil que d’autres ne perçoivent pas. Comme l’a mentionné Eric Kermel, dans son ouvrage L’abécédaire de l’écologie joyeuse, ces personnes complexes disposent d’un véritable don pour lire le monde et se projeter différemment, ce sont des visionnaires affranchis hors pair. 

À l’heure où nous avons besoin d’écouter ce que nos ressentis profonds nous disent pour nous guider vers des choix libérés des injonctions sociales consumériste, cet hypersensible pourrait bien nous montrer la route. Les Zèbres ont souvent une perception de la réalité, de ses injustices et de ses incohérences que d’autres n’ont pas. Nous avons besoin d’un « changement de logiciel ».

Pour une France décomplexée : choisissons nos batailles. La pensée de Nietzsche nousinvite constamment à nous dépasser et ainsi devenir une version améliorée de sa personne. Faisons écho aux précieux mots d’Einstein : « N’essayez pas d’être des hommes de succès, essayons plutôt d’être des hommes de valeur ».

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