Start-ups industrielles : Veille révolutionnaire pour un autre monde, dans une autre vie ! Partie 2

Nous avons grand besoin d’une nouvelle génération d’entrepreneur, qui respire et vit la créativité, pour transformer notre société vers un nouveau cadre de pensée ! Arrêtons de créer des mythes où règne l’individualisme collectif, prenons exemple sur des approches différentes en faveur d’une souveraineté circulaire et résiliente. Bâtissons des écosystèmes qui reposent sur un socle de valeurs communes. Il s’agit de dépasser les frontières de sa fiche de poste. Il existe toujours une autre manière de faire…
Dans l’armée, s’engager, c’est donner du sens à ses valeurs au risque de tout perdre, notamment quand vous avez la mort comme hypothèse de travail. Il s’agit de mettre en place une vision fédératrice de l’industrie dans un contexte de rééquilibrage : la sphère des organisations doit être plus agile, plus innovante, plus proactive que ne le sont les organisations publiques, dans ce contexte de rééquilibrage. Il faut réinventer la relation entre le public et le monde corporatif. Le monde corporatif pourrait porter certaines missions régaliennes. Sans oublier la troisième force à contre-courant : la société civile qui détient une place de plus en plus importante et qui rend toujours l’impossible possible.
Au cœur de cette intention, il y a aussi l’idée que les avantages gagnés aujourd’hui et demain par l’humanité grâce au progrès technologique doivent toujours aller de pair avec un « développement adéquat de la responsabilité et des valeurs ». Le Pape François a dit dans ses encycliques Laudato Si’ (LS) et maintenant Fratelli Tutti (FT) : « Comme ce serait merveilleux si la croissance de l’innovation scientifique et technologique créait plus d’égalité et de cohésion sociale ! ». Nous savons que l’intelligence artificielle, la robotique et les différentes applications technologiques lancent de grands défis à l’éthique et à la justice sociale. C’est pourquoi la dernière demande du Pape est très importante : prier pour que les progrès soient toujours plus « humains ».
Désormais, nous devons nous assurer que le succès des Start-ups industrielles est facilité par la capacité de répondre à des besoins basiques en utilisant des ressources disponibles et ayant pour ambition le bien commun.

Il faut cultiver notre jardin ! Qui ne connait pas cette célèbre formule de Voltaire, qui dans son conte philosophique Candide ou l’optimiste, vole au secours de la Terre. En 2015, 200 pays se sont engagés sur les accords de Paris, après avoir adopté les objectifs du développement durable. Nous avons collectivement cru que ce serait facile, que la main invisible ferait son œuvre toute seule, que nous parviendrions à réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’un coup de baguette magique, et que nous saurions choisir la voie d’une économie durable résiliente et inclusive. Évidemment, ça n’a pas été le cas ! Bertrand Barré, de « Blue Like an orange Sustainable Capital », l’a par ailleurs affirmé à de nombreuses reprises et avec l’arrivée de la pandémie, une certaine prise de conscience est réapparue. C’est ce que nous avons appelé le fameux « Monde d’après » … Aujourd’hui, nous avons le sentiment que les choses repartent comme avant. Il est important d’insister sur le fait que ça ne se fera pas tout seul ! et qu’il ne suffit plus de dire les choses… mais de les faire comme son manifeste de solutions prospectives, du Collectif Start-ups Industrielles France (CSI France), qui a une façon unique de voir les choses : chaque projet innovant doit prendre en compte la consommation des ressources dont il a besoin.
En réalité, Le changement radical dont nous avons besoin, c’est de ne plus obliger les Start-ups à être juste innovantes et bon marché. Le secret des nouvelles Start-ups industrielles sera de créer de la valeur avec ce qui est disponible localement, le tout tapissé par une approche créative. Le meilleur est à conquérir, cultivons notre jardin !

À l’heure du diagnostic, curieuse curiosité : Les start-ups sont utilisées uniquement comme des véhicules financiers ou des outils de communication.
Souligné par le sociologue Nicolas Menet et l’entrepreneur Benjamin Zimmer ; La chaîne de valeur de l’innovation telle qu’elle est conçue aujourd’hui est étayée par l’idée que l’entrepreneuriat est une activité économique accessible à tous. Or, Le financement en assiette (large fourchette basse), est en réalité un saupoudrage des investissements et des subventions qui ne permet pas de faire émerger des activités suffisamment importantes pour créer de nouveaux marchés internationaux et de créer des milliers d’emplois. Et pour reprendre certains termes de leurs ouvrages ; cette stratégie du micro -investissement « pratiqué par l’État » est une forme égarée du principe de « l’égalité entrepreneuriale ». Si cette stratégie est payante pour construire l’image d’une France « Start-ups Nation » au cœur du monde, elle l’est moins quand il s’agit d’investir dans des projets vraiment créateurs de valeurs et d’emplois pour les territoires.
En réalité ce fonctionnement, ce fléchage de financement public, participe aux ravages sociaux et écologiques du moment. Il ne créait aucun talent pour une planète soutenable… À dire vrai, c’est en restant sur ce modèle que l’innovation et les start-up sauverons uniquement le capitalisme… De manière générale les nouvelles générations ne croient plus au « développement durable », plus à la « croissance verte », ni à la « transition écologique », expression qui sous-entend que la société pourra devenir soutenable sans que l’on se débarrasse de l’ordre social dominant qui forment des ingénieurs pour : trafiquer des plantes pour des multinationales qui renforcent l’asservissement des agriculteurs, inventer des labels « bonne conscience », des énergies dites « vertes » qui permettent d’accélérer la numérisation tout en polluant et en exploitant à l’autre bout du monde, concevoir des plats préparés et ensuite des chimiothérapies pour soigner les maladies causées. Ou encore pondre des rapports RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) d’autant plus longs que les crimes qu’ils masquent sont scandaleux… La start-up comporte dans son ADN une composante révolutionnaire ! Elle produit ses propres normes. Elle s’oppose à l’ordre établi, chamboule les règles et les dispositifs en place. À l’instar d’Elon Musk, qui cherche comment produire les nouvelles énergies de demain, la start-up industrielle est l’occasion de réinventer notre rapport aux ressources naturelles, notre connaissance des marchés, la transformation de nos usages.

Juge de l’apparence ! Osons la curiosité industrielle – Changer de regard sur l’industrie et sur le monde, changer de posture vis-à-vis de demain, provoquer l’envie d’aller plus loin sur de nombreux sujets industriels et circulaires… Des solutions tournées vers « l’hypercroiSENS » existent, elles sont portées par le Collectif Start-ups Industrielles France (CSI France), qui a fait connaitre l’existence des start-ups industrielles. Il propose notamment la création d’un Guichet Unique innovant, où les porteurs de projet pourraient venir présenter leur produit et leur fonctionnement afin d’être accompagnés sur l’ensemble des réglementations (normes, certifications, homologations…) applicables, autant pour le produit lui-même que pour son procédé de fabrication et pouvoir trouver facilement les partenaires, les laboratoires français avec lesquels réaliser ces cahiers des charges. Détails du besoin ici.
Ou encore en encourageant les investisseurs à sauter le pas, faire LE grand saut ; investir plus massivement. C’est-à-dire, mettre en place une garantie « first loss » qui leur permettrait de récupérer une partie des fonds investis s’il existe un différentiel entre la croissance financière initialement prévue et la réalité. Pour réussir une nouvelle souveraineté industrielle, la transformation des organisations est un enjeu vital pour les entreprises. Le collectif propose un renouveau, une reconstruction pour passer à un niveau supérieur. Ainsi une série de méthodes pratico-pratiques sont exposées pour changer les règles du jeu, sur : l’innovation, le financement, le foncier, l’écosystème, l’éducation, la collaboration, la règlementation, l’industrie circulaire.

Le concept de « Start-up Nation » n’est plus une priorité, plus du tout ! Aujourd’hui ce concept, expression d’Emmanuel Macron, mouvement initié sous le mandat de François Hollande avec la création de la French Tech, est prédominé par le mot utilité.
Qu’est-ce qui est utile à moi, aux autres, au monde ?  Des licornes ? Une abondance universelle et durable ? « Une vie d’adulte se construit sur une géographie d’enfant » comme le souligne Michel Pierre.
Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? Une question dont on peut aussi inverser les termes : quels enfants laisserons-nous à la planète ? Sans oublier, les adolescents qui doivent composer avec un arrière-plan écologique anxiogène. Ils ont appris sur les bancs de l’école que c’est le développement industriel et commercial, consommateur d’énergies fossiles, qui a conduit la planète à sa surchauffe, comment peuvent-ils avoir envie d’intégrer ce système ?
Le manifeste pour un réveil écologique signé par 30 000 étudiants de grandes écoles en 2018 a mis en évidence ce questionnement. Ils disent clairement aux entreprises qu’ils ne rejoindront pas celles qui seront socialement et écologiquement irresponsables. Ce mouvement exprime ce que les jeunes attendent, des entreprises, des élus, des gouvernements qui régissent la marche du monde. Nous avons assez de ressources, assez d’énergie et de créativité, assez de capitaux si nous savons les orienter… Il nous manque un seul ingrédient pour construire ce nouveau monde : être organisé. C’est-à-dire une « Gouvernance Intégrale », nous permettant d’exploiter ce potentiel humain que nous pourrions qualifier « NOUS TOUS », et de travailler ensemble.

La fameuse quête de sens… Les collectivités territoriales agissent de même ! En effet, les start-ups qui portent des innovations sont parfois le meilleur prétexte pour un développement économique territorial réussi. Parce que l’élu aura mis en place une politique d’innovation en faveur des start-ups, alors sa collectivité devra financer les projets, sous peine de ne pas reconduire le budget de l’année suivante. En général, 80 % des start-ups en moyenne font appel aux deniers publics pour financer leur projet. Ces pratiques sont peu compatibles avec le principe de compétitivité de l’État. En effet, il faut financer des projets pour montrer que les deniers de la collectivité issus des impôts sont redistribués, il faut financer même si les montants dépassent parfois les fonds levés… Nous sommes à la traîne, pour ne pas dire à la « ramasse », nous avons besoins de pivoter, d’impulser une nouvelle dynamique dans la gestion des finances publiques en faveur des start-ups, pour imaginer de nouveaux cas d’usage, structurer l’écosystème des entreprises responsables et rentables dans le but de changer réellement notre époque, notre monde !

Le monologue des nouveaux sots, à la découverte des rouages administratif et de l’argent public ! Il y a vraiment quelque chose qui cloche… Certains pensent que l’accès à ces subventions est une « garantie de réussite » alors qu’il ne s’agit la plupart du temps que de fléchage d’argent public qui doit trouver son antidote ! A contrario, parce que les budgets ne sont pas illimités, certains projets qui mériteraient d’être financés ne le sont pas et en l’absence de fonds, doivent s’arrêter. Nicolas Menet et Benjamin Zimmer mettent en valeur le fait que cette cascade d’argent public contribue, en réalité, à financer des entreprises de conseil, issue de la sphère privée. Ce qui est une des missions de l’État « social- libéral ». Et parce qu’il y a de l’argent à aller chercher, de nouvelles activités d’ingénierie se développent visant à accompagner le montage des dossiers de financement de certains projets moyennant une commission. En voulant financer tous les projets, les pouvoirs publics favorisent en réalité la régulation du marché par les financeurs privés tout en recherchant et une « égalité entrepreneuriale » fantaisiste et par conséquent diffuse un discours paradoxal, un monologue avec soi, un entre-soi. Un recommencement pourrait être opéré dans la gestion des subventions publiques, le fléchage de l’argent publique avec des méthodes avant-gardistes pour faire rentrer les start-ups dans un âge de raison. Ce que nous observons aujourd’hui c’est une tendance au mutisme communautaire, à la communication entre pairs, une sorte de monologue à plusieurs entre les mêmes qui sert avec un grand « Smiley » l’intérêt de ses propres communautés, mais qui bien souvent dessert la communauté ! C’est une mutation culturelle que nous devons pratiquer en nous servant de la force créative des start-ups. Un changement fondamental dans nos modèles doit s’opérer rapidement, un nouveau paradigme est à imaginer…

Le printemps du management : l’échec, pour proposer une base de solutions à exploiter.
Comme vous le savez certainement, l’échec est une situation à écarter à tout prix. Or l’échec est par définition une des clés de l’innovation.
Comment changer les règles d’un marché sans prendre des risques, sans tester, sans tirer profit de ses erreurs ?
Nos écosystèmes ne devraient -ils pas fonctionner comme le cerveau : devenir des systèmes apprenants capables de sonder de l’information pour éviter la reproduction d’erreur. Car l’échec, pourrait en réalité proposer une base de solutions à exploiter. Les échecs sont des tests qui permettent de jalonner l’innovation pour la rendre plus pertinente. Le terme échec devrait faire partie intégrante du vocabulaire de tous les citoyens et de nos institutions. Un langage commun devrait être initié sur ce terme parce qu’échouer est nécessaire pour ajuster, tester, avancer…
Les start-ups industrielles sont une opportunité pour la France et l’Europe de se réinventer, mais pour le moment les écosystèmes sont insuffisamment, structurés et immatures. Nous savons, que L’État est présent par un apport financier de plus en plus important, mais avec une vision de ce qui devrait être fait, encore insuffisante. En conséquence, il fait des victimes insoupçonnées : les start-ups !

Déléguer c’est grandir et faire grandir – La gestion des transitions à venir, une vision entrepreneuriale – En réalité, nous avons besoin d’un rééquilibrage des rapports de force, un point d’équilibre sur la raison d’être en prenant en compte les trois mondes : le monde des industries (Start-ups industrielles, les petites et moyennes entreprises ou PME, Entreprises de taille intermédiaire ou ETI), le monde des citoyens, le monde des politiques. Le gardien de cette nouvelle vision serait « la politique ». L’élu doit poser un projet : quel type de société avons-nous envie d’être demain, quel type d’industrie nous avons envie de façonner demain, qu’est-ce qu’on a envie de léguer aux générations à venir aux enfants de nos enfants ? Pour que la renaissance industrielle devienne une réalité, il est nécessaire que les entreprises industrielles de toutes tailles (de la start-up industrielle à l’ETI) puissent accéder rapidement et facilement à des financements adaptés aux différentes étapes de leur développement, s’inscrivant dans une recherche d’impact positif sur l’environnement.

Qui s’y frotte au capitalisme à remanier, s’y pique ! – Thématique de la reconstruction, refondation, sur quoi allons-nous faire grandir nos industries, ou comment permettre l’émergence de société qui soit vertueuse ? Il y a un idéal de fraternité, qui doit être porté par la France avec une vision du capitalisme totalement transcendée. Elles seront performantes par l’excellence humaine et environnementale. Mais qu’en est-il des organisations ? Comment inciter un financement de l’amorçage innovant en France ? Comment éviter certains plafonds de verre récurrents ?
Par exemple comme le souligne le Collectif Start-ups Industrielles France (CSI France), en ne retenant pas les critères classiques suivant tels que : être nécessairement basé sur une Deep Tech (technologie de rupture issue de laboratoires de recherche), avoir réalisé un minimum de 1 M€ de CA, être en co-investissement avec un industriel. À ce titre Les VCs (venture capital) doivent pouvoir entrer au capital sans conditionner leur entrée à celle d’un industriel. Être dans un consortium, ce qui suppose un partage d’IP (propriété intellectuelle).
Sans oublier d’où l’on vient, nous avons besoin de talents pour : améliorer la gestion des déforestations, inventer des semences moins gourmandes en eau, trouver des alternatives aux engrais, développer des projets de puits carbones, mettre fin à la souffrance animale…
Pour réparer notre Maison Commune, notre défi Commun est le suivant : innover dans notre façon de faire du business et du chiffre d’affaires (modèle économique, bilan comptable, marchés publics, l’accès au marché). Osons une action ambitieuse, appuyons-nous sur les Start-ups Industrielles Circulaires pour aligner notre économie de marché sur les contraintes planétaires.

Le mot juste : du bon sens et rien d’autre, ne plus opposer ni traiter séparément «Industrie » et « Économie Circulaire ».
Ce qu’il faut, c’est éviter que la traduction des enjeux écologiques ne se fasse que par le seul prisme de la RSE et du développement durable. Pour le Collectif Start-ups Industrielles France (CSI France), la circularité consiste à découpler la production de valeur de l’usage des ressources avec une circulation de la matière la plus locale possible. Il s’agit de considérer l’ensemble de la chaîne de valeur, des approvisionnements aux business modèles.
Il impulse une nouvelle façon de penser pour pivoter vers une industrie circulaire, qui repose sur 7 piliers : approvisionnements durables, éco-conception, écologie industrielle et territoriale, économie de la fonctionnalité, consommation responsable, allongement de la durée d’usage, fin de vie et régénération. (Cf. ADEME).
Ainsi, un produit ou procédé industriel n’ayant pas de rôle écologique ou social dans son utilisation peut néanmoins intégrer ces principes dans son développement. Cette démarche permet d’intégrer l’impact carbone, mais aussi les impacts sur la biodiversité (consommation, ressources rares, production de déchets, pollution des eaux…).

Un projet entrepreneurial porté par la France – C’est l’idée d’une industrie au service du bien commun, d’une industrie qui ferait la différence parce qu’elle serait durablement performante parce qu’elle aurait pris en compte les enjeux : « People, Planet, Profit » de manière holistique. Il faut être pragmatique et ambitieux sur ce territoire. Il n’y aura pas de performance durable sur les 30 prochaines années s’il n’y a pas à la base de tout projet industriel une excellence humaine, une excellence environnementale. Sur ces sujets globaux il faut porter une vision, un cadre, une politique d’investissement audacieuse ! Et comme invite l’anthropologue spirituelle, Annick de Souzenelle, à comprendre notre époque à travers les textes sacrés. Ce Green Deal des industries françaises ne pourra pas se faire sans former nos gouvernements et les fonds d’investissement à une redirection écologique. L’objectif serait de les aider à ne plus faire financer des innovations qui ne seraient pas compatibles avec le système Terre. Nous pourrions même, créer des « Désincubateurs », des tiers-lieux spécifiques pour faire passer les plans de relances, les KPI (key Performance Indicator) des fonds, notre économie de marché, sous les fourches caudines des limites planétaires.

« L’éthique, c’est l’esthétique du dedans » (Pierre Reverdy) – Il n’existe qu’une clé à une transformation porteuse, sincère, authentique : c’est la transformation interne, il faut se poser la question du projet que porte la France au niveau industriel, c’est-à-dire de L’alignement interne par rapport au projet.
Ce qui passe par la réflexion sur la culture, les valeurs, comment faisons-nous grandir nos industries, quel est le « deal », l’excellence managériale, comment nous la cultivons, comment est-elle véritablement subsidiaire ? Dans les armées françaises, nous avons une hiérarchie montante et descendante. Il n’existe pas ce type de modèle au niveau institutionnel. Ce qui est fort dommage, car cela permet la plasticité, la discipline quand nous devons foncer. Ça permet également la récolte du besoin sur le terrain et une agilité inversée pour agir au plus près du local. En termes de gouvernance est-ce que les mécanismes de la répartition, du pouvoir, de la responsabilité, de la manière dont se prennent les décisions sont à l’image de ce que la France projette pour l’industrie ?
Ce nouveau projet de résilience industrielle, qui pourrait être porté par une structure opérationnelle, nous devons le formaliser et le décliner en un projet d’entreprise, en un modèle de management, d’organisations, de gouvernance et de culture.

La résilience, c’est une invitation à l’audace ! Tout comme Marie Curie qui a su prouver qu’il n’existe aucun frein à la réussite, l’industrie porte un projet d’avenir, elle est puissante, c’est la base de tout progrès social. Nous devons apprendre à raisonner autrement pour mieux saisir la réalité du monde et des priorités. L’art pourrait aussi inspirer l’industrie… La créativité permet en effet de résoudre des problèmes complexes et d’imaginer des solutions innovantes, cela demande d’inventer de nouvelles postures, malgré les contraintes existantes. Démystifier le travail des artistes comme Andy Warhol, Claude Monet, Picasso, Frida Kahlo, Henri Matisse, Vassily Kandinsky, Auguste Renoir, comprendre leurs manières de fonctionner, décortiquer leur processus de création…. Oser, surprendre, apprivoiser l’échec, apprendre à lâcher prise, cultiver nos différences, casser les codes… L’urgence, désormais, est de ralentir, « aujourd’hui, l’utopie a changé de camp : est utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant », Pablo Servigne.

Un grand Merci à tous les combattants (es), à toutes celles et ceux qui se sont engagés à bâtir, restaurer notre maison commune par la recherche, l’innovation, la technologie… Merci à toutes, celles et ceux qui contribuent, salariés (es), chercheurs (ses), patrons(es), entrepreneurs (es), écrivains, agents de la fonction publique… à cette mutation historique en portant d’autres Voies, un autre regard. Nous avons un nouveau monde à inventer, le réveillon de l’humanité, l’abondance universelle et durable.


Photo : La méduse turritopsis nutricula vieillit normalement puis arrivée à un certain âge, se met à rajeunir jusqu’à retourner au stade équivalent à la puberté. Et si nos Start-ups devenaient des méduses pour laisser un héritage ?